Le Rassemblement de l’entrepreneuriat responsable au collège, une première édition à succès

25 novembre 2020

La première édition du Rassemblement de l’entrepreneuriat responsable au collège a été d’un succès remarquable. Cet événement unique s’adressant aux étudiants qui ont un intérêt pour l’entrepreneuriat responsable et aux acteurs entrepreneuriaux des collèges est un témoignage de la capacité du PEEC à s’adapter aux changements imposés par la pandémie. En effet, délivré sous forme de webdiffusion mettant en vedette des entrepreneurs passionnés, en temps réel sur Zoom et sur YouTube Live, avec des moments de pauses dynamiques et modernes, les participants étaient loin de l’ennui.

« L’entrepreneuriat responsable: qu’est-ce que cela implique? ». La thématique a été abordée sous différentes facettes par les entrepreneurs interviewés. Elle a suscité de multiples réactions auprès des participants composés à plus de la moitié d’étudiants référés par les répondant.es locaux.

Conférence d’Elizabeth Coulombe (20 min.) Tero

Elizabeth Coulombe est l’une des cofondatrices de Tero, l’électroménager qui permet de valoriser les déchets alimentaires à la maison.  Tero est né dans le cadre du projet de fin d’études d’Elizabeth et de son amie Valérie Laliberté. Les deux jeunes étudiantes finissantes en design de produit devaient travailler sur une machine permettant de résoudre un problème. Dans leur quotidien, elles faisaient face à un problème de compostage étant donné que ce service n’était pas offert dans leur municipalité et, qu’en sus elles n’avaient pas d’espace pour composter elles-mêmes leurs déchets alimentaires. Un projet de fin d’études, une problématique à résoudre et voici, l’idée de Tero venait de germer.

L’idée était bonne. Trop bonne pour s’en arrêter là. De fil en aiguille, les deux jeunes femmes ont cheminé: création d’une preuve de concept, partenariat avec une firme d’ingénierie, production de maquettes, sociofinancement, production et mise en marché. Parlant de sociofinancement, c’est à grand renfort de discipline et de rigueur qu’Elizabeth et Valérie ont démystifié ce mode de financement participatif. Comme une étudiante procéderait à une revue de littérature en faisant le survol d’une sélection d’ouvrages liés à sa question de recherche, les deux entrepreneures ont effectué une évaluation critique de campagnes de sociofinancement pour des produits similaires au leur. D’un côté les bons coups et de l’autre les moins bons. Un exercice intentionnel qui exige beaucoup de temps et de rigueur, mais somme toute, très payant!

1.757 millions de ramassés!

Quand on a vu le succès aussi rapide ça a été une super belle surprise et un gros soulagement de voir qu’on avait bien fait et que l’analyse de sociofinancement qu’on avait fait a mené à tout cela.

Les effets de la pandémie, dans le cas de Tero, sont plutôt positifs. Outre les délais de production de l’électroménager qui se sont étirés, l’engouement pour tout ce qui améliore le bien-être à la maison fait de la machine un produit convoité par plus d’un. En temps de pandémie, on mange plus « fait maison » et on serait donc porté à gérer plus de déchets alimentaires à la maison également.

Présentation du projet «Le boisé» (15 minutes)

« Le boisé » est un projet d’entrepreneuriat éducatif responsable, permettant à la communauté collégiale d’avoir accès à près de 2 km de sentiers aménagés, en forêt, bordés par une rivière. En quelques minutes, Mathieu Bouchard, enseignant et répondant en entrepreneuriat, et Catherine Poirier Laforce, technicienne en loisirs au Cégep de Drummondville, ont impressionné les participants par un projet étudiants plus grand que nature: un espace en forêt aménagé pour le bien-être de la communauté étudiante dans une perspective écoresponsable. Plus tard, éventuellement, cet espace accueillera une salle de classe en plein air.

Plusieurs commentaires témoignent de l’appréciation des participants.

C’est un projet qui devrait s’étendre sur tous les niveaux d’études, du primaire à l’université.

Si tous les jeunes côtoient de près la nature dans un contexte d’apprentissage, ils seront mieux préparés pour prendre des décisions écoresponsables, étant adultes.

Capsules vidéos – Entrevues d’entrepreneurs (3 entrepreneurs – vidéos de 5 min)

À tour de rôle, 3 capsules présentant des initiatives écologiques et responsables ont été présentées. Ces vidéos de 5 minutes ont suscité beaucoup d’intérêt du côté des participants.

  • Cindy Provencher, directrice général – Fondation développement durable Trois-Rivières

La Fondation développement durable Trois-Rivières est un organisme à but non lucratif paramunicipal qui existe depuis 2011. Sa mission première est la conservation du milieu naturel trifluvien et la protection de ses ressources en mettant l’humain au cœur des décisions. Ce faisant, la Fondation s’assure que les ressources sont utilisées de façon optimale, en pensant aux générations actuelles et futures. L’organisme délivre 3 sortes de certification aux entreprises intéressées à faire des changements en matière de développement durable. En outre, il aide les entreprises à s’améliorer en ce sens. Pour Cindy Provencher, directrice de cet organisme, il s’agit d’un service vital dans l’écosystème entrepreneurial à l’heure où la responsabilité sociale s’invite dans tous les débats.

  • Thierry Archambault-Laliberté – Économie circulaire Mauricie

L’organisme vise à accompagner les industries, les commerces et les institutions, afin de réduire leur empreinte environnementale. L’idée est de mettre en place des stratégies afin d’optimiser l’utilisation des ressources d’un produit tout au long de sa durée de vie. L’objectif de cette économie dite circulaire, est d’éco concevoir ledit produit avant même de le mettre en marché, de réfléchir à toutes les étapes de son cycle de vie, en rendant toutes ses composantes réparables ou réutilisables et aussi de valoriser les résidus le plus possible. Pour les entreprises qui cherchent à minimiser leur impact sur l’environnement, Économie circulaire Mauricie offre les outils et le savoir-faire pour y arriver.

  • Audrey Hébert-Auger – Santé en vrac

Santé en vrac est une entreprise de vente de produits sans emballage avec diverses certifications. Audrey Hébert-Auger part de ses difficultés d’approvisionnement en aliments adéquats pour ses problèmes de santé. À travers son entreprise et ses choix de vie, elle manifeste ses valeurs profondes en matière de protection de l’environnement, de préservation des ressources et de bien-être des êtres humains. Son initiative a permis d’éviter la consommation de près de 75 000 emballages, à ce jour. Notons que c’est le personnel de son entreprise qui manipule les produits, évitant ainsi toute contamination.

Panel – d’étudiants (30 min)

  • Animé par Judith Proulx
  • Raphaël Roch    Étudiant en Sciences de la nature, Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue
  • Joshua Rivest – Étudiant en Sciences de la nature, Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue

Raphaël et Joshua sont deux jeunes engagés qui se soucient de l’environnement. L’idée de construction de serre en plastique recyclable vient de Raphaël. Il y a quelques années, quand il était au secondaire 1, l’une de ses enseignantes a chapeauté un projet de construction de serre en bouteille de plastique au profit de la communauté. Ce projet l’a habité jusqu’au cégep. Puis, il rejoint le club entrepreneur Le géant vert où il rencontrera son adjuvant, Joshua avec qui il travaille à la concrétisation de la serre.

Pour Joshua, rejoindre un club entrepreneurial c’est se donner des occasions de socialiser, de créer des liens et d’essayer pleins d’affaires qui vont avoir un impact sur leur avenir. Les deux complices ont réitéré durant l’événement que travailler sur des projets permet non seulement d’avoir du fun, mais aussi d’apprendre d’expériences formatrices et utiles dans la vraie vie.


Remerciements

Merci à chacun pour sa participation à l’événement RERC !

Nous en profitons pour remercier chaleureusement nos conférenciers : Elizabeth Coulombe, Cindy Provencher, Thierry Archambault-Laliberté et Audrey Hébert-Auger et l’animateur Sébastien de Launière. 

Merci également à Melissa Claudie Philippe, Louis Gosselin, Megan Lavoie-Gauthier, Raymond-Robert Tremblay. L’équipe du PEEC !

Merci aux étudiants et à leur animatrice : Joshua Rivest, Raphael Roch et Judith Proulx. Votre enthousiasme et votre sens d’appartenance à votre communauté sont exemplaires.

Notre gratitude aussi envers les organismes suivants et leurs représentant.es : Le Ministère de l’enseignement supérieur, La Fédération des cégeps – Bernard Tremblay, son PDG, aux directeurs généraux, répondants, supérieurs, enseignants et partenaires internes des 29 collèges membres.

Enfin nos remerciement à Raymond Robert Tremblay, coordonnateur du PEEC, dont le leadership ouvert et agile a permis à l’équipe de donner le meilleur de sa créativité.

Catégories

Notre Mission

Le PEEC outille les intervenants entrepreneuriaux des collèges afin d’intervenir dans tous les aspects de l’entrepreneuriat éducatif en enseignement supérieur. Ainsi, il favorise la persévérance et la réussite scolaire, de même que l’implication des apprentis entrepreneurs dans leur communauté. En complémentarité avec les autres organismes
œuvrant en entrepreneuriat, il stimule l’entrepreneuriat étudiant à travers ses trois
axes:

  1. La sensibilisation
  2. L’engagement
  3. La réalisation.

Le PEEC encourage l’apprentissage dans l’action et l’entrepreneuriat responsable et social.

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